September Tapes
Un film de Christian Johnston
Scénario de Christian Johnston et Christian Van Gregg
Avec George Calil, Wali Razaqi, Sunil Sadarangani.
Présenté dans la section « Panorama » du dernier festival du film américain de Deauville, voilà un film singulier.
En ces temps guerriers, voilà une œuvre forte, réellement unique en son genre puisque tournée en Afghanistan avec peu de moyens.
L’histoire relatée est celle de Don Larson, journaliste parti sur les traces d’Oussama Ben Laden. Fermement décidé à le trouver aux confins de ces contrées isolées d’Asie, il se rend à Kabul puis accompagné de son interprète Wali et de son cameraman, quitte la ville, rend visite à des anciens soldats des forces de l’Alliance du Nord, à des marchands d’armes, à des intermédiaires plus ou moins sûrs.
Il poursuit obstinément son but, sans se soucier du danger qui l’entoure en permanence.
Filmé caméra à l’épaule, September Tapes, premier long métrage de Christian Johnston, est ambitieux. Tourné en Afghanistan, avec tous les risques que cela peut comporter, c’est un faux documentaire mais un film bien ancré dans la réalité. Hormis quelques scènes sur la fin qui paraissent moins crédibles, le film est étonnant, fort et prenant. Les reportages de guerre rapportées d’Afghanistan ou d’Irak ressemblent à ce que Johnson à recréer.
Son héros, journaliste baroudeur, est émouvant car sa quête est motivée par son passé et ses propres drames, dont il ne parle pas jusqu’à la fin, elle aussi particulièrement étonnante.
Sorte de plaidoyer pour la paix, dissimulé derrière ces images de guerre, September Tapes est vraiment réussit et mérite le détour.
Arnaud Meunier
20/09/2004